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vendredi 19 juillet 2013

"DESTINS" (de Richard Pottier, 1946)

En quelques mots : André Cartier, célèbre chanteur qui a fait fortune aux Etats-Unis, revient en France et entame un tour de chant dans une grande salle parisienne. Au même moment, Fred, son frère jumeau sort de prison et, face à la pression de son intrigante fiancée, décide d'obtenir de l'argent de son richissime frère. D'abord conciliant, le chanteur cède puis refuse de payer.

D'emblée, je dois préciser que cet achat chez René Chateau n'est motivé que par la présence de Micheline Francey au générique et par la curiosité de voir Tino Rossi faire l'acteur devant la caméra. Destins lui est tout entier dévoué et n'est qu'un prétexte à contenter les aficionados du chanteur, qui enchaîne cinq ou six chansons, dont son célèbre Petit Papa Noël. L'histoire se résume à une classique rivalité entre frères jumeaux (quelques séquences réussies par ailleurs) et à un enlèvement convenu, servis par une mise en scène pantouflarde de Richard Pottier, qui n'a d'autre choix que de subir l'omniprésence de sa vedette. Le projet est tellement peu crédible que personne ne s'embarrasse, par exemple, de cette interminable scène de chanson dans un parc, où plusieurs midinettes entonnent Y'a d'l'amour, en marge de l'histoire, de toute cohérence scénaristique. Seule la version live de Petit Papa Noël (que l'on entend quand même trois fois dans le film !), mélancolique, reste appréciable aujourd'hui.



Du reste, Destins se suit quand même sans déplaisir. Tino Rossi assure correctement son double rôle, sans éclat mais avec sa présence habituelle. Les seconds rôles ne sont pas gâtés par la faiblesse du scénario mais je retrouve avec plaisir Micheline Francey en secrétaire fidèle - ainsi que son fils Thierry qui interprète le petit Jackie - et Mila Parély, seul rôle un peu intéressant, en garce manipulatrice et intéressée. A noter également, la jolie composition de Armand Bernard, en imprésario au bord de la crise de nerf. A réserver principalement aux inconditionnels de Tino Rossi.

samedi 19 janvier 2013

"TOI C'EST MOI" (de René Guissart, 1936)

En quelques mots : Bobby Guibert et son meilleur ami Patrice passent leur jeunesse dorée dans des soirées mondaines, entre filles et alcool, avec l'aide financière d'une vieille tante. Celle-ci, alarmée par son comptable sur l'état des finances, décide d'envoyer son neveu aux colonies où elle possède une exploitation. Quand il apprend qu'il devra travailler comme un employé, Bobby échange sa place avec son ami mais tombe amoureux de la fille du propriétaire.

Adapté d'une célèbre opérette éponyme de Henri Duvernois et Albert Willemetz, Toi c'est moi ne doit pas être considéré aujourd'hui pour autre chose que ce qu'il était lors de sa sortie, un divertissement sans prétentions. Oubliés alors les évocations sans complexes de la période coloniale, l'usage abusif du mot nègre (qui vaut aujourd'hui à Quentin Tarantino une petite polémique, pour son nouveau film) et l'exotisme de pacotille d'Antilles de studio. La décontraction des acteurs et l'humour bon enfant de l'ensemble rendent cette comédie musicale tout à fait charmante, à l'image de cette séquence où Tabet et Junie Astor sont poursuivis par un crocodile grotesque (gonflable ?) qu'il faut prendre au second degré. Pills et Tabet sont sympathiques dans leurs premiers rôles bondissants, tout autant que les actrices du film, Claude May en superbe fille de planteur, Junie Astor en fille de gouverneur et Pauline Carton dans un rôle de bourgeoise qui lui change un peu des soubrettes. Saturnin Fabre et André Berley complètent le casting.



Film de vacances par excellence, Toi c'est moi reflète une certaine idée de l’insouciance qui a pu exister dans des esprits de la France de 1936, gouvernée pour la première fois par des socialistes, prometteurs de nouveaux espoirs. On s'étonne même de quelques libertés prises dans le scénario, à l'image d'un amour entre un blanc et une noire, des seins apparents de Claude May partie se baigner nue ou de la chanson restée célèbre, Sous les palétuviers, dont les paroles sont équivoques.


mardi 30 octobre 2012

"VIOLETTES IMPÉRIALES" (de Richard Pottier, 1952)

En quelques mots : En Espagne, lors d'une halte à Grenade, la belle Eugénie se faire dire la bonne aventure par une gitane du nom de Violetta. Celle-ci lui prédit un destin royal. De fait, lors d'un voyage en France, Eugénie devient l'épouse de l'empereur Napoléon III. Son cousin Juan, coureur souriant et beau parleur, tombe amoureux de Violetta lorsque celle-ci arrive en France.

Alors, je vous entends d'ici, vous allez me dire "Qu'est-ce que c'est que ça ? Il nous parle de Louis Jouvet, Jean Gabin, vénère Pierre Fresnay et voilà qu'on se retrouve avec une bluette musicale de Luis Mariano !" Certes, vous n'auriez pas tort. Mais que ne ferait-on pas pour la belle Micheline Francey ? C'est bien elle, en effet, dans un petit rôle, qui a guidé ce visionnage (et même cet achat ...). Hélas pour l'inconditionnel que je suis, elle n'apparaît pas très longtemps à l'écran, juste le temps de servir d'esclave à Luis Mariano et de se faire promettre un éphémère rendez-vous galant qui n'aura probablement jamais lieu. Quel goujaterie !



Au delà de ça, regarder Violettes impériales un soir, après une dure semaine de travail (ça doit bien arriver à quelques uns d'entre vous) n'est pas désagréable puisqu'on rigole du début à la fin. Il faut quand même voir Luis Mariano chanter une sérénade romantique à cheval, galopant derrière une calèche sur les routes d'Espagne, avec un immense sourire qui masque, tout au long du film, son terrible jeu d'acteur. Prétexte à entendre quelques jolies chansons de l'idole, selon les goûts, cette comédie romantique a des qualités dans les décors, les costumes et la mise en scène honnête de Richard Pottier. Simone Vallère en impératrice n'est pas ridicule, ni moins que Carmen Sevilla en gitane de cinéma. Tout pourrait en faire en nanar mais au final cette désuétude assumée est sympathique.

Regrettons juste que ça ne soit pas à la belle Micheline Francey que Luis Mariano chante (deux fois !) que L'amour est un bouquet de violettes ...
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