vendredi 9 novembre 2012

Patrick Préjean accepte d'être le parrain du blog !

C'était une évidence. Quand j'ai entrepris la lecture de l'ouvrage Albert Préjean par son fils Patrick, j'ai vite caressé l'idée que celui-ci devienne le parrain de ce blog consacré à l'âge d'or du cinéma français. Dans la droite lignée de son père, star des années 1930 et 1940, célèbre pour ses collaborations avec René Clair (Sous les toits de Paris), Marcel Carné (Jenny), Robert Siodmark (Mollenard), Albert Valentin (La vie de plaisir), Maurice Tourneur (Cécile est morte) ou Richard Pottier (Picpus), et de Lysiane Rey, sa mère actrice, Patrick Préjean s'est retrouvé à donner la réplique aux plus grands, Bourvil, Louis de Funès, David Niven, Jean-Paul Belmondo, Robert Hirsch ou Terry-Thomas, alternant succès au cinéma et au théâtre.

De Albert Préjean, qui débuta véritablement sa carrière dans les années 1920, à son fils Patrick qui n'a pas arrêté de tourner depuis le milieu des années 1960, c'est près de neuf décennies de cinéma français qui s'étalent devant nous, parsemées de tous les genres, de toutes les vedettes, des périodes les plus sombres aux plus légères, avec une constante envie de rendre heureux ce public qui se déplace dans les salles. J'ai souvent évoqué dans des articles de ce blog (et dans un avant-propos) ma volonté de ne pas rendre élitiste un cinéma qui est avant tout populaire, par des jugements surannés et une distance que l'on retrouvent facilement chez certains critiques d'hier et d'aujourd'hui. J'aime à vous proposer de redécouvrir un classique intemporel comme Le quai des brumes (1938) et évoquer le lendemain un nanar comme A pied, à cheval et en spoutnik (1958) ou un brûlot engagé, à l'image de Avoir 20 ans dans les Aurès (1972). Ni les acteurs, ni les films, ni les techniciens ne sont hiérarchisés de quelque sorte dès l'instant qu'ils œuvrent à un seul dessein, celui-là même pour lequel vous êtes probablement arrivé ici, une passion pour le cinéma.

Avec Albert et Patrick Préjean, j'ai l'impression de voir une représentation de ce que je décris, une succession de films, deux carrières différentes et pourtant réunies dans un même partage d'émotions et de sentiments sur nos écrans. Albert Préjean débuta au cinéma presque par hasard et fut une idole dans des films dramatiques ou comiques - même dans la comédie musicale (La crise est finie, 1934) - changeant de registre au gré des propositions, tout comme son fils Patrick, un jour contemporain de l'an II, le lendemain gendarme à Saint-Tropez.

Oui, demander à Patrick Préjean d'être parrain de ce blog est une évidence. La continuité familiale et artistique représentent un peu la mémoire, qui fait parfois défaut aux chaines de télévision qui ne programment plus, ou tard ou en guise d'hommage, les films de notre patrimoine et que je me propose modestement, avec d'autres blogs, de faire (re)découvrir ici ; sa carrière riche et généreuse est à l'image de ce qu'est véritablement le cinéma, un art de divertissement, une transmission d'émotions durables.

Je tiens à remercier ici chaleureusement Patrick Préjean qui a bien voulu, avec la grande gentillesse qui le caractérise, devenir le parrain de ce blog. C'est une très grande fierté pour moi.

3 commentaires:

Robbin a dit…

J'en suis très heureux pour toi Julien !

Julien Morva, a dit…

Merci beaucoup, c'est gentil ! :)

Unknown a dit…

je sais pas si il le liras mais je tiens a dire a Mr Préjean combien son père est important pour beaucoup de passionné comme moi du cinéma français 1930-1950 (l'âge d'or).Et qu'il fait des acteurs qu'on préfère de cet époque!

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