Régulièrement, quand on veut résumer grossièrement le cinéma français en deux époques, on évoque les grands dialoguistes : Henri Jeanson pour l'entre-deux-guerres (années 1930-1940) et Michel Audiard pour l'après guerre (années 1950, 1960, 1970). De fait, il est très pratique d'évoquer l'évolution des carrières d'acteurs tels que Bernard Blier, qui mangea à l'Hôtel du Nord (M. Carné, 1938) puis dans la cuisine des Tontons flingueurs (G. Lautner, 1963).
Pour autant, les carrières des deux grands dialoguistes et scénaristes ne se limitent pas à des périodes chronologiques bornées ; ainsi Henri Jeanson dialogua encore Fanfan la Tulipe (Christian-Jaque, 1952), Pot-Bouille (Duvivier, 1957), Marie-Octobre (Duvivier, 1959), La vache et le prisonnier (Verneuil, 1959) et Les Bonnes causes (Christian-Jaque, 1963) après la guerre. Il est vrai aussi qu'on l'associe plus facilement à ses créations des années 1930 et 1940 : Pépé le Moko (Duvivier, 1937), Entrée des artistes (Allégret, 1938), Hôtel du Nord (1938), La nuit fantastique (L'Herbier, 1938), Un revenant (Christian-Jaque, 1946), Les maudits (Clément, 1947), Entre onze heures et minuit (Decoin, 1949).
Henri Jeanson reste l'un des dialoguistes phares du cinéma français et on lui doit quelques unes de ses répliques les plus fameuses à l'image du légendaire Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? d'Arletty. Il fut aussi le défenseur du Corbeau (Clouzot, 1943) lors de son lynchage à la Libération.
Né le 6 mars 1900 à Paris, Henri Jeanson aurait fêté aujourd'hui ses 113 ans !
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