Un peu solitaire dans mon admiration, je me suis peiné de voir à quel point le souvenir de Micheline Francey est tombé dans l'oubli. Comme bien d'autres, il ne reste d'elle que quelques informations, quelques mots sur internet et des photos de ses films les plus célèbres. Alors, en bon historien, je cherche. A la manière d'Alain Corbin, je tente de découvrir un monde retrouvé de Micheline Francey qui, sait-on jamais, paraîtra peut-être un jour dans les librairies sous la forme d'une enquête biographique. Me rendre sur sa tombe en juillet dernier a été une épreuve ; non loin de Charpin et Ray Ventura, une petite sépulture abandonnée, sans fleurs ni souvenirs, rappelle que Micheline Francey s'est éteinte il y a plus de quarante ans.
Reconstituer sa filmographie n'est pas simple : outre les classiques, tels La charrette fantôme (Duvivier, 1939), Le corbeau (Clouzot, 1943) ou La cage aux rossignols (Dréville, 1945) et quelques ressorties occasionnelles, prétextes à célébrer un peu plus la gloire de Tino Rossi (Destins, 1946) ou Luis Mariano (Violettes impériales, 1952), il est difficile de se procurer des films intrigants ou qui jouissent déjà d'une bonne réputation (Monsieur La Souris, 1942). Alors il faut être patient ... ou insistant. C'est ce qui anime chaque jour des dizaines de passionnés de mon genre, garants de la mémoire d'un acteur ou d'une actrice, qui s'efforcent de faire connaître leurs carrières, parfois passées dans l'ombre. Mais où est l'ombre ? Où est la lumière ?
Micheline Francey aurait eu 94 ans aujourd'hui !
2 commentaires:
Bonjour,
Qui a vu cette actrice dans "La charrette fantôme" ne pourra plus jamais oublier sa beauté lumineuse.
Je suis bien d'accord avec vous ! :)
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