André Gabriello a promené son imposante silhouette de français moyen et sa diction approximative, où les mots semblent vouloir sortir d'un seul et même souffle, au risque de l'incompréhension comique, chez des réalisateurs réputés, tels Ophüls (Divine, 1935), Renoir (Partie de campagne, Les bas-fonds, 1936). On le retrouve en flic chahuté dans L'assassin habite au 21 (Clouzot, 1942) et de nouveau face à Pierre Fresnay dans La main du diable (Tourneur, 1943). Très actif sous l'Occupation, il s'offre une carrière d'après-guerre moins pertinente. On le voit dans beaucoup de mauvais films, les réalisateurs prenant peut-être peur de ce personnage si atypique, difficile à intégrer. C'est encore La rue sans loi (Gibaud, 1950), La Tour de Nesle (Gance, 1955) ou Le diable et les dix commandements (Duvivier, 1962). Dernier tour de piste dans le "Mocky's Circus", tel qu'il est nommé par Serge Regourd, en 1966 dans le méconnu La bourse et la vie, où il interprète un frère jumeau de Remoleux et Gualdi (les Robinhoude !). Un excentrique par excellence.
Né le 15 octobre 1896 à Paris, André Gabriello aurait fêté aujourd'hui ses 117 ans !
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