En quelques mots : Désiré Lesec, modeste employé au service de son oncle, remporte le premier prix du concours du détective amateur. Impressionné, son oncle le charge de mener une enquête au château de Saint-Val, où le maître de lieux vient d'être retrouvé mort dans d'étranges circonstances. Il y découvre bien vite six individus au comportement suspect.
Le mystère Saint-Val, que le biographe de Fernandel, Jacques Lorcey, qualifie très gentiment "d'honnête comédie policière", est le premier film tourné par la star après la Libération.
On sent d'emblée le manque de moyens évident de la production, qui n'utilise que peu de décors, assez pauvres, dans un studio qui ne semble pas chauffé - des nuages de vapeur d'eau se dégagent des bouches des acteurs dès qu'ils parlent. Pourtant, le film démarre comme une honnête petite comédie populaire, avec un Fernandel habituel, gaffeur et expressif, et des situations amusantes. Mais dès lors qu'il arrive au château de Saint-Val, le film devient la captation ratée d'une pièce de théâtre, pas franchement réussie. Les situations improbables s'enchainent sans logique, sans humour et il faut tout l’abatage de Fernandel pour ne pas s'endormir devant ces jeux démodés et cette mise en scène soporifique. Les dernières minutes révèlent le fin mot de l'intrigue et retrouvent un semblant d'intérêt parce qu'il se passe enfin quelque chose.
Le film existe chez René Chateau dans une édition DVD tout à fait correcte. Restaurée, cette version de 1945 ne présente que des défauts mineurs (même si on voit un petit bout de la pellicule brûler dans une scène !) sur l'image, et un son honnête. Toutefois, le DVD est vendu comme étant la version de 100 minutes, mais ne propose que celle de 82 minutes. Il semblerait que ce film ait été coupé (des scènes de chanson ?), d'où peut-être ce rythme très curieux et ces ellipses grotesques.
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