dimanche 3 février 2013

"LE FIL A LA PATTE" (de Guy Lefranc, 1954)



En quelques mots : Le comte du Bois d'Enghien est sur le point se marier. Pour se donner bonne conscience et par amour sincère envers sa future femme, il décide de rompre avec sa maîtresse, l’exubérante chanteuse Lucette Gauthier. Tout se complique puisqu'elle celle-ci est toujours folle amoureuse et qu'elle est invitée à chanter aux fiançailles de son amant ...

Les adaptations cinématographiques ou télévisées de l'oeuvre de George Feydeau sont légion et pas toujours dignes de leur inspirateur, en témoignent les deux dernières créations autour d'Un fil à la patte (1894) : au cinéma par Michel Deville avec Charles Berling et Emmanuelle Béart (2005), à la télévision dans une mise en scène de Francis Perrin, la même année, avec des animateurs de France Télévisions. En 1954, Noël-Noël s'était collé à cette dure tâche de transposition à l'écran d'un vaudeville comique à succès - avec une certaine réussite. Bien que confiée à Guy Lefranc, avant que celui-ci ne sombre pour de bon dans une série de nanars avec Fernand Reynaud ou Eddie Constantine, la mise en scène n'est pas lourdingue et évite au possible un théâtre filmé rébarbatif. Il y a quelques années déjà que j'ai lu cette pièce de Feydeau et je ne saurai dire avec précisions si l'adaptation est fidèle dans les dialogues, toutefois il est assez plaisant de retrouver Noël-Noël en amant d'une Suzy Delair plus fantasque que jamais (Oh ce peigne ! Ce peigne, me dépeigne !), perturbés par Jacques Eyser en général sud-américain, Gabrielle Dorziat en belle-mère aimante, Claude Bertrand en bon copain et Bourvil en notaire le jour, chansonnier grivois la nuit. Il faut l'entendre se délecter de ses stupides paroles !



S'il n'est pas leçon de mise en scène ou d'adaptation, force est de reconnaître que ce Fil à la patte tient bien le coup, grâce à son casting savoureux et ses bons moments de comédie. Noël-Noël, qui signe le scénario et les dialogues, semble inspirer son personnage du zig chaplinesque, y compris physiquement (il ressemble à Monsieur Verdoux) et s'offre une scène musicale très réussie dans sa pure lignée.

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