En quelques mots : Philippe de Gonzague, qui convoite la femme et la fortune de son cousin le Duc de Nevers, échafaude un plan pour l'assassiner, lui et sa fille. Hélas, sa machination échoue quand un jeune fougueux du nom de Lagardère s'interpose et disparaît avec l'enfant, jurant de venger l'honneur de Nevers. Quelques années plus tard, il revient à Paris et dissimule son identité sous les traits d'un bossu.
Moins connue que la célèbre adaptation du roman de Paul Féval par André Hunebelle, avec Jean Marais dans le rôle du Bossu, ce film tourné en 1944 ne manque pas de panache et d'intérêt pour égaler son successeur. Avec l'arrivée tonitruante de Pierre Blanchar en chevalier de Lagardère, voulant ferrailler pour l'honneur contre le Duc de Nevers, on se délecte de découvrir une version beaucoup plus difficile à trouver sur nos écrans ! Sous la houlette du réalisateur Jean Delannoy en forme (de l'idée dans la mise en scène et un magnifique plan séquence dans les rues de Paris) revivent des personnages que nous connaissons tous : Nevers et sa botte criant sa devise "J'y suis !" à qui veut l'entendre avant de mourir d'un coup porté entre les yeux, sa fille adorée objet de tous les enjeux entre un Gonzague fripouille et une veuve inconsolable, le tout sous les yeux du Régent Philippe d'Orléans et du banquier John Law pour qui on organise une somptueuse fête à la mode américaine ! Lagardère ferait même presque figure de comparse au milieu de cette ébullition de personnages - très amusants Cocardasse et Passepoil - si on ne le retrouvait pas sous les traits d'un vieux bossu à l'accent de la campagne.
Extrait audio : "Si tu ne viens pas à Lagardère ..."
Pierre Blanchar excelle en gentilhomme prêt à faire montre de panache à quiconque le défierait et je ne peux que conseiller aux amateurs du roman-feuilleton, ou même des films, de jeter un œil à cette version tout aussi réjouissante ! J'ai réussi à trouver ce film grâce à une collection des Éditions Atlas (Les plus grands films de cape et d'épée), facilement trouvable sur internet. A vos épées, mes seigneurs !
1 commentaire:
Merci beaucoup pour ce partage. Une vraie curiosité.
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