samedi 24 novembre 2012

"SIGNÉ ARSÈNE LUPIN" (de Yves Robert, 1959)



En quelques mots : Alors que la Première Guerre Mondiale est terminée et qu'il récupère de ses blessures dans un hôpital militaire, Arsène Lupin est approché par un homme qui lui propose de rependre du service, en l'occurrence de cambrioler une riche maison à Enghien. Doublé sur cette affaire, Lupin assiste impuissant à un deuxième méfait où le voleur usurpe son identité !

Qui n'a jamais rêvé d'être Arsène Lupin ? Comme beaucoup de petits garçons probablement, je lisais les aventures du célèbre héros de Maurice Leblanc en rêvant de me glisser la nuit venue dans une quelconque maison bourgeoise pour y dérober une toile de maître en laissant un bouquet de fleurs sur le piano de la propriétaire. A défaut d'exaucer les rêves de mes dix ans, je me contentais de regarder les énièmes rediffusions télévisées des aventures d'Arsène Lupin sous les traits de Georges Descrières en imaginant ma chambre comme le repère secret du cambrioleur magnifique.

Les années passent mais les idoles restent ! Et quelle joie de découvrir cette version cinéma avec un Robert Lamoureux absolument parfait pour ce rôle, mêlant grâce, élégance, humour et efficacité à l'action dans une charmante histoire de chasse au trésor. Qu'importent les incohérences et les séquences improbables si la légèreté l'emporte et le plaisir avec. A la poursuite du trésor des ducs de Bourgogne, Arsène Lupin n'admet autre chose sur son visage qu'un sourire et ne désarme jamais de ruse pour arriver à ses fins, quitte à rouler un jeune journaliste (Roger Dumas) et se venger d'un ancien associé (Yves Robert). Aidé par Jacques Dufilho et surveillé par Robert Dalban, Robert Lamoureux virevolte avec autant d'aise que son avion et nous régale d'une heure et demi d'aventures à travers la France et l'Italie. Après Les aventures d'Arsène Lupin (1957) sous la direction de Jacques Becker, c'est la dernière fois qu'il endosse ce rôle à l'écran. Il nous est largement permis de le regretter !


En témoigne l'inscription qu'il laisse en prison avant de s'évader, Arsène Lupin, bon prince, ne s'envole pas avec tout le trésor de la Toison d'Or mais en laisse une partie au gouvernement français. A l'heure de la "règle d'or", voici peut-être une nouvelle solution pour notre République qui décidément n'a vraiment plus rien à craindre d'Arsène Lupin aujourd'hui !

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