mardi 30 octobre 2012

Jean Gabin : "Si tu me rencontres, change de trottoir !"


Le quai des brumes (1938) de Marcel Carné est une succession de superbes séquences. Au delà du célèbre "T'as d'beaux yeux, tu sais !", il y a une scène que j'adore particulièrement, celle où Pierre Brasseur se fait corriger par Jean Gabin devant ses acolytes et Michèle Morgan.

Alors que Gabin et Morgan se promènent gentiment que le quai, Pierre Brasseur, le caïd de la ville, accompagné par deux compères, débarque pour parler à celle sur qui il pense avoir des droits, et la bouscule un peu. Mais le soldat de la Coloniale ne l'entend pas de cette oreille, s'interpose au milieu de la bande en demandant le calme. Brasseur se pense en supériorité numérique et en impose avec sa grande taille et ses discours. Il se révèle totalement impuissant, et très lâche, face à un Gabin impressionnant de charisme, qui lui inflige une double paire de gifles d'anthologie.

Extrait audio : "Trois ? Tu sais pas compter mon petit bonhomme !"



2 commentaires:

Robbin a dit…

Un très grand classique du cinéma français et tu as raison de souligner que Jean Gabin y est pour beaucoup. Comment oublier son jeu inoubliable ? C'est impossible. Un film que je recommande pour tout bon cinéphile qui se passionne pour le cinéma français !

Julien Morva, a dit…

Tous les acteurs y sont pour beaucoup. Pierre Brasseur en caïd pétochard est génial, autant que Michel Simon en vieillard assassin au regard pervers, et la jeune Michèle Morgan qui semble si frêle.

Mais c'est aussi l'occasion de rappeler le talent de Edouard Delmont et Robert Le Vigan, immense acteur oublié, notamment à cause de sa fin de carrière un peu sombre (pendant l'occupation).

Et Marcel Pérès bien sûr en chauffeur de camion au début !

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